Le Silurien de la Wallonie comporte, comme les roches qui lui sont antérieures et comme les suivantes, des roches sédimentaires, phyllades et quartzophyllades surtout, donc roches provenant de dépôts d’argile et de sable fin (en général) dans la mer.
Mais le Silurien a aussi connu des épisodes d’intrusion de roches magmatiques, venues de la profondeur. Ces roches, en général, ne sont pas parvenues jusqu’à la surface du sol de l’époque. Elles n’ont donc pas fait d’éruption ; elles n’ont pas donné naissance à des volcans. Elles sont venues de la profondeur et se sont arrêtées en chemin, au sein des roches préexistantes.
Le magma ascendant s’est donc refroidi plus progressivement que s’il avait atteint l’atmosphère.La roche qui s’offre maintenant à nous comporte des gros cristaux de feldspath blanc, avec quelques cristaux plus petits de quartz, dans une pâte constituée de divers minéraux foncés impossibles à distinguer à l’œil nu.
Vu sa composition, la roche peut s’appeler une diorite quartzifère ; comme la plupart des cristaux sont très fins, on dira plutôt une microdiorite quartzifère.
Les gros cristaux (les feldspaths) sont ceux qui se sont cristallisés les premiers dans le magma ascendant et en train de se refroidir. Ils ont pu, en cristallisant, prendre leur forme cristalline propre. Les cristaux qui se sont formés plus tard ont dû précipiter dans les espaces qui restaient : ils n’ont pu, en général, développer leurs propres formes cristallines.
Une roche comportant quelques gros cristaux dans une pâte fine, comme celle-ci, peut, au point de vue de sa structure, être appelée un porphyre.
La roche est donc, au point de vue de sa composition, une microdiorite quartzifère, et, au point de vue de sa structure cristalline, un porphyre. Le Silurien est aussi marqué par des plissements liés à une collision de plaques continentales. Des montagnes sont nées de cette collision : la croûte terrestre est sortie de la mer.