Toute étude géologique implique que l’on sache – et, si on ne le sait, que l’on établisse – la liste de toutes les roches de la région étudiée. Encore faut-il faire cette liste dans un ordre logique, par exemple l’ordre chronologique du dépôt ou de la formation des pierres. On établit quelle est la plus vieille formation géologique, quelle est celle qui s’est déposée dessus, et ainsi de suite.
Lorsque des roches se déposent en formations successives,les roches les plus anciennes se mettent en place, puis les suivantes se déposent sur les plus vieilles qu’elles surmontent donc.
Parfois, des roches venues de la profondeur, fondues, à l’état liquide se déposent sur les roches précédemment sédimentées (volcanisme).
Parfois aussi, des roches venues de la profondeur se mettent en place sous terre, au sein des formations qui viennent de se déposer (magmatisme). On a pu établir pour la Belgique une « échelle » présentant toutes les roches du pays dans l’ordre où elles se sont mises en place.
Voici cette échelle. Comme elle décrit la succession des couches ou strates, on l’appelle « échelle stratigraphique ».
Chaque ensemble de couches a reçu un nom. On a considéré d’abord trois grands ensembles que l’on a baptisés en fonction des fossiles qu’ils contiennent.
Les couches avec des fossiles très anciens constituent l’Ère paléozoïque (paléo-zoè).
Les couches contenant des fossiles moins vieux, d’ancienneté moyenne, l’Ère mésozoïque (méso-zoè). Les strates avec des fossiles jeunes : l’Ère cénozoïque (céno-zoè).
Nous commençons donc notre échelle avec les couches de l’Ère paléozoïque. En fait, il existe de par le monde des roches encore beaucoup plus anciennes, mais nous n’en avons jamais rencontré en Belgique.
On peut évidemment détailler bien davantage et le lecteur intéressé peut consulter un cours complet de géologie.