Les échelles stratigraphiques, expression d’une connaissance de la géologie, sont toujours dessinées sur papier. C’est dans les livres de géologie ou dans les vitrines des musées sous forme de tableaux imprimés qu’on les trouve. Ce monument-ci sera une échelle en pierre, à l’échelle monumentale d’un mètre pour dix millions d’années. Les roches les plus anciennes su substratum de la Belgique ont 540 millions d’années d’âge. Le monument aura donc 54 mètres de long. Pour lui accorder une largeur en harmonie avec la monumentalité de l’ensemble, on a convenu de lui donner une largeur de 22 mètres à la base, passant progressivement à 15 mètres au sommet.
Enfin, le monument, pour respecter la nature et s’y intégrer totalement, est fait en pierres sèches, sans mortier, et sa tenue résulte donc uniquement de l’habileté de la pose.
Auteur: J.-M. Jodogne (janvier 2018, L’homme donne l’échelle)
La photo ci-dessus montre l’état en 2018 de la réalisation du projet. On voit se succéder, de bas en haut, les quartzites cambriens (couleur beige sur la photo), les phyllades ordoviciens (noirs à la base, mais avec des taches blanches, plus haut, dues au coticule, une pierre qui n’est connue et exploitée qu’en Belgique) ; au-dessus, le porphyre (roche magmatique !) du Silurien.
En résumé
- Projet unique à la croisée des arts, de l’histoire et des sciences dans l’esprit « Land Art »
- Cadre cohérent (balade géologique, carrière d’extraction du grès, etc.)
- Implication citoyenne
- Promotion de la pierre régionale et de ses carrières
- Découverte de la géologie par les sens (vue, toucher, …)